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FOUR À CHAUX DE BERRASOETA
La chaux, obtenue à partir de la calcination de roches calcaires dans des fours appelés fours à chaux, est l'un des produits les plus anciens jamais utilisés par l'humanité.
Ce matériau a été utilisé et l'est encore de nos jours principalement comme agglomérant pour produire des mortiers de construction (pour construire les murs et assembler les pierres) ainsi que pour de nombreux usages agricoles, industriels et domestiques depuis la nuit des temps (blanchissage des murs, désinfectant, ...).
En milieu rural pour couvrir les besoins de la ferme ou pour apporter un revenu d’appoint à l’économie on construisait des fours à chaux sur ou à proximité des terrains calcaires destinés à cette production.
À partir de la fin du XIXe siècles, le modèle de four classique appelé de production intermittente commença à évoluer jusqu’à un autre modèle nécessitant moins de personnel. C'est le type de four appelé à production continue ou français.
Ce four dont l'architecture est plus imposante, plus grand et d’un diamètre plus réduit qu’une cuve, après avoir été chauffé avec des broussailles et des brindilles, était chargé par le haut en alternant des couches de combustible du bois et de petits moellons de calcaire qui reposaient au fond sur une grille faite de barres métalliques. Une fois la cuisson terminée, après plusieurs jours à des températures de 800 à 1000 degrés, le chargement calciné était évacué par le bas à l’aide d’un crochet et le processus n'avait donc pas besoin d’être interrompu.
Les cendres et les moellons de chaux vive étaient ensuite séparés et ces derniers concassés et tamisés en fonction de leur destination, ou stockés dans des cuves et des seaux avec de l'eau où ils se désagrégeaient pour former une pâte épaisse et grasse de chaux éteinte, qui, selon son utilisation, était tamisée jusqu'à obtenir un produit homogène.
De nombreux fours à chaux de ce type sont encore conservés dans la commune d’Urnieta ; on remarquera surtout la splendide architecture rurale de celui de Berrasoeta, du nom de la ferme propriétaire du four, aujourd’hui disparue.